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AVERTISSEMENT DE BEUCHOT.


l’édition de 1767 est la seule où l’on trouve quelques pièces relatives à la condamnation de plusieurs livres, et la Lettre du R. P. Routh, jésuite, à monseigneur Gualterio, nonce de Sa Sainteté, à Paris (sur la catholicité et les derniers moments de Montesquieu). On a quelquefois confondu l’ouvrage de Chaudon avec celui de Nonotte, dont je parlerai plus bas.

L’abbé François s’escrima en même temps contre deux ouvrages de Voltaire, en publiant ses Observations sur la Philosophie de l’histoire et sur le Dictionnaire philosophique, avec des réponses à plusieurs difficultés : 1770, 2 volumes in-8o  ; voyez mon Avertissement en tête du tome XI.

L’abbé Paulian donna la même année son Dictionnaire philosopho-théologique portatif ; 1770, un volume in-8o . Les éditeurs de Kehl, dans une note sur le chapitre xiii de l’Homme aux quarante écus, ont confondu cet ouvrage avec celui de Chaudon.

L’abbé Nonotte fit paraître, en 1772, un Dictionnaire philosophique de la religion, où l’on établit tous les points de la religion attaqués par les incrédules, et où l’on répond à toutes leurs objections, 4 volumes in-12.

Ce n’est point par l’aménité que se distinguent les critiques de ces quatre abbés, tandis que c’est avec beaucoup de modestie et d’honnêteté que des opinions de Voltaire sont combattues dans les Remarques sur un livre intitulé Dictionnaire philosophique portatif, par un membre de l’illustre Société d’Angleterre pour l’avancement et la propagation de la doctrine chrétienne ; Lausanne, 1765, in-12.

La date de ces cinq écrits indique assez qu’ils portent sur le Dictionnaire philosophique dans sa forme primitive, c’est-à-dire tel qu’il était en 1764 et années suivantes. C’est sur l’ouvrage dans la forme qui lui a été donnée par les éditeurs de Kehl que portent les Observations philosophiques sur le Dictionnaire philosophique de Voltaire, par G. Feydel, 1820, in-12, dont il n’a paru que les quarante-huit premières pages, qui viennent jusques à Abus des mots inclusivement.

C’était dans leur Dictionnaire philosophique que les éditeurs de Kehl avaient placé la plupart des Lettres philosophiques, ou sur les Anglais ; je les ai, en 1817, rétablies en corps d’ouvrage, et dans leur forme primitive ; on les trouvera dans les Mélanges, à l’année 1734.

On ne peut guère prendre le même parti pour le Dictionnaire philosophique tel qu’il était originairement, c’est-à-dire de 1764 à 1769, et pour les Questions sur l’Encyclopédie. Les deux ouvrages étant de même nature et rangés dans le même ordre, le lecteur, si on les séparait aujourd’hui, serait souvent embarrassé dans ses recherches. Mais en conservant la fusion des deux ouvrages, j’ai cru utile de donner la date de la publication de chaque article, et j’ai fait la même chose pour tous les autres morceaux qui composent aujourd’hui le Dictionnaire philosophique. Si l’on excepte les articles de la lettre T, qui, la plupart, étaient évidemment destinés pour le Dictionnaire de l’Académie, il n’y a, dans les sept volumes, qu’environ quarante articles dont je ne donne pas la date. Il est à croire que la plupart, sinon tous, sont posthumes et appartenaient à l’Opinion par alphabet, dont il est question dans la note 5 de la page viii.