Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome12.djvu/579

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
569
DE HENRI IV.


Variantes.


a Ne vous manderége.b Anuyt (la nuit). — c De ce mois. — d La reine mère.d Selon ce que ce sera. — f Genville.g Dumeyne.h Je les mettrais bien d’accord. — i La feue reine de N... — j Cent millions.k Harambure.


SEPTIÈME LETTRE[1].


Mon âme, je vous écris de Blois[2] où il y a cinq mois que l’on me condamnait hérétique, et indigne de succéder à la couronne, et j’en suis à cette heure le principal pilier. Voyez les œuvres de Dieu envers ceux qui se sont fiés en lui, car y avait-il riena qui eût tant d’apparence de force qu’un arrêt des états ? cependant j’en appelais devant celui qui peut tout (ainsi font bien d’autres), qui a revu le procès, ab cassé les arrêts des hommes, m’a remis en mon droit, et crois que ce sera aux dépens de mes ennemis ; tant mieux pour vous ! ceux qui se fient en Dieu et le servent ne sont jamais confusc ; voilà à quoi vous devriez songer. Je me porte très-bien, Dieu merci, vous jurant avec vérité que je n’aime ni honore rien au monde comme vous ; il n’y a rien qui n’y paraisse, et vous garderai fidélité jusqu’au tombeau. Je m’en vais à Boisjeancy, où je crois que vous oyerez bientôt parler de moi, je n’en doute point, d’une ou autre façon. Je fais état de faire venir ma sœur bientôtd ; résolvez-vous de venir avec elle. Le roi m’a parlé de la dame d’Auvergne ; je crois que je lui ferai faire un mauvais saut. Bonjour, mon cœur, je te baise un million de fois. Ce 18 mai, celui qui est lié avec vous d’un lien indissoluble.


Variantes de l’édition de Kehl.


a Car il y avait rien. — b Qui a revu le procès et cassé les arrêts. — a Ceux qui se fient en Dieu il les conserve et ne sont jamais confus. — d De moi ; je n’en doute point : d’une autre façon, je fais état, etc.

  1. Celle-ci n’est point dans le Mercure.
  2. C’est sûrement sur la fin d’avril 1589. Il était alors à Blois avec Henri III. (Note de Voltaire).