Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
M. Duru.
De quand ?
Le Marquis.
La nuit dernière.
M. Duru, regardant Le Marquis.
Votre époux, je l’avoue, est un fort beau garçon ;
Mais il ne m’a point l’air d’être fils de Gripon.
Le Marquis.
Monsieur fait qu’en la vie il est fort ordinaire
De voir beaucoup d’enfants tenir peu de leur père.
Par exemple, le fils de ce monsieur Duru
En est tout différent, n’en a rien.
M. Duru.
Serait-il point aussi marié lui ?
Érise.
Sans doute.
M. Duru.
Lui ?
Le Marquis.
Les premières douceurs du conjugal lien.
M. Duru.
Votre sœur ?
Le Marquis.
Oui, Monsieur.
M. Duru.
Le compère Gripon m’eût dit cette nouvelle.
Le Marquis.
Il regarde cela comme une bagatelle.
C’est un homme occupé toujours du denier dix,
Noyé dans le calcul, fort distrait.
M. Duru.
Il avait l’esprit net.
Le Marquis.
Altèrent la mémoire ainsi que le visage.
M. Duru.
Ce double mariage est donc fait ?