Pour se bien marier il faut que la conjointe
N’ait jamais entrevu son conjoint.
On s’en aime bien mieux : mais je voudrais d’abord,
Moi, mère, et qui dois voir le parti qu’il faut prendre,
Embrasser votre fille, et voir un peu mon gendre.
Vous les voyez en moi, corps pour corps, trait pour trait,
Et ma fille Phlipotte est en tout mon portrait.
Les aimables enfants !
Qu’on ne sentit jamais une flamme plus pure.
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Pour ma Phlipotte ?
Qui règne sur mes sens, et m’a donné son cœur.
On ne t’a rien donné : je ne puis te comprendre ;
Ma fille, ainsi que moi, n’a point l’âme si tendre.
Et vous, qui souriez, vous ne me dites rien ?
Je dis la même chose, et je vous promets bien
De placer les devoirs, les plaisirs de ma vie
À plaire au tendre amant à qui mon cœur me lie.
Il n’est point tendre amant, vous répondez fort mal.
Je vous jure qu’il l’est.
L’ami de la maison, mêlez-vous, je vous prie,
Un peu moins de la fête et des gens qu’on marie.
Or çà, j’ai réussi dans ma commission.
Je vois pour votre époux votre soumission ;