Des Mages d’autrefois illustres descendants,
À qui fut réservé le grand art de prédire.
(Les astrologues Arabes qui étaient reliés sous le portique pendant la danse y s’avancent sur le théâtre, et tous les acteurs de la comédie se rangent pour les écouter. )
chante.
Nous enchaînons le temps, le plaisir fuit nos pas ;
Nous portons dans les cœurs la flatteuse espérance ;
Nous leur donnons la jouissance
Des biens même qu’ils n’ont pas ;
Le présent fuit, il nous entraîne,
Le passé n’est plus rien.
Charme de l’avenir, vous êtes le seul bien
Qui reste à la faiblesse humaine.
Nous enchaînons le temps
(On danse, )
L’astre éclatant et doux de la fille de l’onde,
Qui devance ou qui fuit le jour,
Pour vous recommençait son tour.
Mars a voulu s’unir pour le bonheur du monde
À la planète de l’Amour.
Mais quand les saveurs célestes
Sur nos jours précieux allaient se rassembler,
Des Dieux inhumains et surelles
Se plaisent à les troubler.
Alternativement avec le Chœur,
Dieux ennemis,
Dieux impitoyables,
Soyez confondus :
Dieux secourables,
Tendre Vénus
Soyez à jamais favorables.
Ces astrologues me paraissent
Plus instruits du passé que du sombre avenir ;
Dans mon ignorance ils me laissent ;
Comme moi sur mes maux, ils semblent s’attendrir,
Ils forment comme moi des souhaits inutiles,
Et des espérances stériles,
Sans rien prévoir, et sans rien prévenir.
Peut — être ils prédiront ce que vous devez faire