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AVERTISSEMENT.

Nicandre, répond-il. Polydore alors, en parlant de Nicandre, s’exprime comme le Nestor d’Homère :


· · · · · · · · · · · · · · · Egli era umano
E liberal ; quando appariva, tutti
Faceangli onor. lo mi ricordo ancora
Di quando ei festeggio con bella pompa
Le sue nozze con Silvia, ch’era figlia
D’Olimpia e di Glicon fratel d’Ipparco.
Tu dunque sei quel fanciullin che in corte
Silvia condur solea quasi per pompa ?
Parmi l’altr’jeri. O quanto siete presti,
Quanto mai v’affrettate, o giovinetti,
À farvi adulti, ed a gridar tacendo,
Che roi diam loco !

Oh ! qu’il était humain ! qu’il était libéral !
Que, dès qu’il paraissait, on lui faisait d’honneur !
Je me souviens encor du festin qu’il donna,
De tout cet appareil, alors qu’il épousa
La fille de Glicon et de cette Olympie,
La belle-sœur d’Hipparque. Eurisès, c’est donc vous ?
Vous, cet aimable enfant, que si souvent Silvie
Se faisait un plaisir de conduire à la cour ?
Je crois que c’est hier. Ô que vous êtes prompte !
Que vous croissez, jeunesse ! et que, dans vos beaux jours,
Vous nous avertissez de vous céder la place !

Acte IV, scène iv.


Et dans un autre endroit, le même vieillard, invité d’aller voir la cérémonie du mariage de la reine, répond :


· · · · · · · · · · · · · · · Oh ! curioso
Punto i’non son : passo stagione : assai
Veduti ho sacrifici. lo mi ricordo
Di quello ancora quando il re Cresfonte
Incomincio a régnar. Quella fu pompa !
Ora più non si fanno a questi tempi
Di cotai sacrifice. Più di cento
Fur le bestie svenate : i sacerdoti
Risplendean tutti, ed ove ti volgessi
Altro non si vedea che argento ed oro.

· · · · · · · · · · · · · · · Je suis sans curiosité.
Le temps en est passé, mes yeux ont assez vu