ACTE QUATRIÈME.
Scène I.
Oui, de ce grand secret la trame est découverte ;
Ta gloire est en danger, ta tombe est entr’ouverte.
Séide obéira : mais avant que son cœur,
Raffermi par ta voix, eût repris sa fureur,
Séide a révélé cet horrible mystère.
Ô ciel !
Hercide l’aime : il lui tient lieu de père.
Eh bien ! que pense Hercide ?
il semble pour Zopire avoir quelque pitié.
Hercide est faible ; ami, le faible est bientôt traître.
Qu’il tremble ! il est chargé du secret de son maître.
Je sais comme on écarte un témoin dangereux.
Suis-je en tout obéi ?
J’ai fait ce que tu veux.
Préparons donc le reste. Il faut que dans une heure
On nous traîne au supplice, ou que Zopire meure.
S’il meurt, c’en est assez ; tout ce peuple éperdu
Adorera mon dieu, qui m’aura défendu.
Voilà le premier pas ; mais sitôt que Séide
aura rougi ses mains de ce grand homicide,