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C’est en te punissant que j’aurais répondu.

Omar.

Zopire, j’ai pitié de ta fausse vertu.
Mais puisqu’un vil sénat insolemment partage
De ton gouvernement le fragile avantage,
Puisqu’il règne avec toi, je cours m’y présenter.

Zopire.

Je t’y suis ; nous verrons qui l’on doit écouter.
Je défendrai mes lois, mes dieux, et ma patrie.
Viens-y contre ma voix prêter ta voix impie
Au dieu persécuteur, effroi du genre humain,
Qu’un fourbe ose annoncer les armes à la main.

(À Phanor.)

Toi, viens m’aider, Phanor, à repousser un traître :
Le souffrir parmi nous, et l’épargner, c’est l’être.
Renversons ses desseins, confondons son orgueil ;
Préparons son supplice, ou creusons mon cercueil.
Je vais, si le sénat m’écoute et me seconde,
Délivrer d’un tyran ma patrie et le monde.


FIN DU PREMIER ACTE.