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ne lui en parut plus le centre : ce role important fut déféré à la masse énorme du soleil ; et cet astre devint le pivot enflammé de huit sphéres environnantes, dont les mouvemens furent désormais soumis à la précision du calcul. C’était déjà beaucoup pour l’esprit humain, d’avoir entrepris de résoudre la disposition et


l’ordre des grands êtres de la nature ; mais non content de ce premier effort, il voulut encore en résoudre le mécanisme, en deviner l’origine et le principe moteur ; et c’est là qu’engagés dans les profondeurs abstraites et métaphysiques du mouvement et de sa cause première, des propriétés inhérentes ou communiquées de la matière, de ses formes successives, de son étendue, c’est-à-dire de l’espace et du tems sans bornes, les physiciens théologues se perdirent dans un chaos de raisonnemens subtils, et de controverses scolastiques. Et d’abord l’action du soleil sur les corps terrestres leur ayant fait regarder sa substance comme un feu pur et élémentaire, ils en firent le foyer et le réservoir d’un océan de fluide igné, lumineux, qui, sous le nom d’oether, remplit l’univers, et alimenta les êtres. Ensuite, les analyses d’une physique savante leur ayant fait découvrir ce même feu, ou un autre parfaitement semblable, dans la composition de tous les corps, et s’étant aperçus qu’il était l’agent essentiel de ce mouvement spontané que l’on appelle vie dans les animaux, et végétation dans les plantes,