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Et maintenant, voici les souvenirs funèbres.
Ils passent, dédaigneux du rêve et de l’effort
Et couronnés des violettes de la mort ;
Leurs vêtements de deuil se mêlent aux ténèbres.

Je rêve sans ardeur, tels les pâles reclus…
La Loreley que j’ai cruellement aimée
S’évanouit ainsi qu’une blonde fumée
Et je sens aujourd’hui que je ne l’aime plus.

Puis, un souvenir rit, et son rire chevrote…
— Ce rire de vieille où se fêle la gaîté !… —
Dans le jardin, que baigne un silence attristé,
L’ombre verte se creuse à l’égal d’une grotte.

Je n’ai plus de ferveur, je n’ai plus de désirs,
Je ne veux que la paix du jardin et de l’heure…
Il me semble qu’hier j’étais un peu meilleure…
Qu’on me laisse pleurer avec mes souvenirs…