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Quand passerai-je, ayant sur moi comme un bruit d’ailes
Que font, dans l’air sacré, mes Victoires fidèles ?

Certes, l’heure n’est point aux poètes, et moi
Je n’ai que ma jeunesse et ma force et ma foi.

L’arc triomphal est là, clair parmi les nuits noires.
Quand passerai-je, sous l’aile de mes victoires ?


II


Je le sais, — aujourd’hui cela fait moins de mal, —
Je ne passerai point sous un arc triomphal.

Et je n’entendrai point la voix ivre des femmes
Qui sanglotent : « Voici l’offrande de nos âmes… »

Je passerai, sans fleurs, sans lauriers, sans espoir.
Nulle ne m’attendra, dans la pourpre du soir.