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LA MAISON DU PASSÉ


Je ne sais quoi de triste obscurcit les lumières
Pourtant… Et dans l’air traîne un funèbre parfum,
Car on attend quelqu’un.

Reviens dans la maison du pissé, mon amie !
Cette chambre, qui fut si longtemps endormie,
S’éveillera pour toi.

Et Ton n’y reconnaît que ton ordre, ta loi
Que nul ne contredit et que nul ne transgresse,
Mon maître et ma maîtresse !

Reconnais ton odeur d’ambre mêlé d’iris,
toute chose dans la demeure de jadis
Porte la chère empreinte…

Le foyer s’est éteint, la lampe s’est éteinte
Dans la chambre sans fleurs où je t’ouvre les bras,
Toi qui ne viendras pas !