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ÉRANNA

 ἑστήκει Μουσέων λάθρη ἐφαπτομένη.
Σαπφὼ δ' Ἠρίννης ὅσσον μελέεσιν ἀμείνων,
 Ἥριννα Σαπφοῦς τόσσον ἐν ἑξαμέτροις.


Ce rayon de miel lesbien est d’Érinna ; et, s’il est un peu petit, il est du moins tout entier pétri du miel des Muses. Et les trois cents vers de cette jeune vierge de dix-neuf ans égalent Homère. Cependant, par crainte de sa mère, elle s’appliquait à la quenouille et au métier, se cachant de (son commerce avec) les Muses. Et autant Sappho l’emporte sur Érinna dans les vers lyrique, autant Érinna (l’emporte) sur Sappho dans les hexamètres.

Παρθενικὴ δ' Ἤριννα λιγύθροος ἕζετο κούρη
οὐ μίτον ἀμφαφόωσα πολύπλοκον, ἀλλ’ ἐνὶ σιγῇ
Πιερικῆς ῥαθάμιγγας ἀποσταλάουσα μελίσσης.

(Ἕκφρασις τῶν ἀγαλμάτων τῶν εἰς τὸ δημόσιον
γυμνάσιον τοῦ ἐπικαλουμένου Ζευξίππου.)


Et la vierge Érinna, la jeune fille harmonieuse, est assise, non