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LES KITHARÈDES

 νυκτὸς ὑπὸ σκιερῇ κωλύεται πτέρυγι ·
αἱ δ’ ἀναρίθμητοι νεαρῶν σωρηδὸν ἀοιδῶν
 μυριάδες λήθῃ, ξεῖνε, μαραινόμεθα.
λωίτερος κύκνου μικρὸς θρόος ἠὲ κολοιῶν
 κρωγμὸς εἰαριναῖς κιδνάμενος νεφέλαις.

Antipater

Érinna a fait peu de vers, et elle n’est pas abondante en chants, mais elle obtint des Muses cette brève voix. Cependant elle n’est point perdue pour la mémoire des hommes, ni cachée sous l’aile ombreuse de la nuit noire. Et nous, les myriades innombrables des chants jeunes, nous, ô étranger, nous nous flétrissons entassés dans l’oubli. Mieux vaut le petit chant du cygne que le cri rauque des geais se répandant parmi les nuées du printemps.


5

Λέσβιον Ἠρίννης τόδε κηρίον· εἰ δέ τι μικρὸν
 ἀλλ’ ὅλον ἐκ Μουσέων κιρνάμενον μέλιτι.
οἱ δὲ τριηκόσιοι ταύτησς στίχοι ἶσοι Ὁμήρῳ
 τῆς καὶ παρθενικῆς ἐννεακαιδεκέτε ·
ἢ καὶ ἐπ' ἠλακάτῃ μητρὸς φόβῳ, ἢ καὶ ἐφ' ἱστῷ