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À LA MORTE VIVANTE



J’apporte d’étranges fleurs à ton souvenir, ô Morte vivante, qui existes et qui n’existes plus, qui te réjouis et qui sanglotes en dehors de notre amour.

Je t’apporte les orchidées bleues, du bleu subtil et pâle de tes prunelles, les roses d’hiver, d’une blancheur verte pareille à la blancheur de ta chair, et les gardénias que le plus léger contact meurtrit, les gardénias semblables à la morbidité de ton âme artificielle, que tout blesse, irrite et froisse…