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Des algues, au baiser des brises et des brumes…
Le sel imprégnera d’étranges amertumes
Et de frais souvenirs mes lèvres de Noyé…

Ô lâches compagnons d’Ulysse ! Pour une heure
Je donne l’existence humaine ! Pour un chant
Vaguement répété par la mer au couchant,
Pour un visage à peine entrevu, se penchant
Sur le miroir brisé des ondes, — pour une heure,
J’accepte le silence où le néant demeure,
Le silence où périt la mémoire du chant…