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remuer les oreilles à volonté mais nous savons que les animaux le peuvent. Nous n’avons pas ce pouvoir, parce que nous ne cherchons pas à l’avoir. C’est là tout simplement de l’atavisme.

Nous savons encore que des mouvements qui sont devenus latents peuvent être appelés de nouveau à se manifester. Par un travail assidu et par la pratique, on arrive è se rendre tout à fait maître de certains mouvements du corps, même les plus endormis. En raisonnant de la sorte, nous arrivons à dire qu’il est, non seulement pas impossible, mais encore probable, que nous puissions nous rendre absolument maîtres de chaque partie de notre corps.

Le Yogî y arrive par le Prânâyâma. Quelques-uns d’entre vous ont peut-être lu que, selon le Prânâyâma, vous devez, quand vous respirez, remplir tout votre corps de Prâna. Dans la traduction anglaise, on donne à Prâna le sens de respiration, et vous êtes tenté de demander comment il peut en être ainsi. La traduction est mauvaise ; on peut remplir chaque partie du corps de Prâna, de celle force vitale, et, cela fait, on domine le corps tout entier. Alors, non seulement l’on pourra maîtriser parfaitement toute maladie et toute misère du corps, mais encore sera-t-on capable de dominer le corps d’un autre. Tout est