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sonne ne dit à l’enfant comment faire pour éviter de voler ou de mentir. En vertu de quoi ne deviendrait-il pas voleur ? Nous ne lui enseignons pas à ne pas voler, nous lui disons simplement : « ne vole pas. » Eh bien, nous ne lui sommes véritablement secourables qu’en lui apprenant à dominer sa pensée. Toute action, interne ou externe, naît de l’union de la pensée et de certains centres, lesquels centres sont appelés organes. Qu’elle le veuille ou non, la pensée est amenée à se joindre aux centres, et c’est pourquoi les gens commettent des actes absurdes et ressentent la misère ; chose qui n’arriverait pas si leur pensée était sous leur contrôle. Quel résultat obtiendrait-on en dominant la pensée ? On l’empêcherait de se joindre aux centres de perception, et, conséquemment, le sentiment et la volonté seraient naturellement sous contrôle. Jusqu’à présent, la chose est claire. Est-elle possible ? Elle l’est assurément. Et en voici de nos jours la preuve : les guérisseurs par la foi apprennent à leurs adeptes à nier l’existence de la misère, de la douleur et du mal. Leur philosophie est un peu vague, mais sur ce point ils sont tombés d’accord avec le Yoga. Chaque fois qu’ils réussissent à débarrasser un individu de son mal en niant qu’il existe, ils ont réellement