Page:Viollis - Le secret de la reine Christine, 1944.djvu/136

Cette page a été validée par deux contributeurs.
132
le secret de la reine christine

une petite Cour. C’est la Rome païenne, la Rome des dieux, des Césars, des empereurs qui m’attire, c’est la Rome chrétienne, la Ville éternelle des papes, qui m’accueillera…

— Je comprends… Mais entends-tu cette rumeur dans le passage ? Ah ! Christine, ils viennent te chercher !

— Déjà ! Il faut pourtant que je change cette robe contre un habit de cheval. Fais les patienter, je reviens !

Elle courut légèrement vers la porte et se retourna, svelte et blanche, le visage rayonnant :

— Un dernier mot, Ebba : Quand je suis montée sur le trône, la Suède était engagée dans une guerre à l’issue douteuse, elle était troublée, appauvrie. Je la laisse dans une ère de paix et à l’apogée de sa puissance. Elle n’a plus besoin de moi…