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c’est-à-dire chargées des pièces du blason de ceux qui les portent. Mais sous les règnes de Philippe-Auguste, de Louis VIII, et jusque vers 1250, ces cottes ne sont que d’une seule couleur, habituellement claire. Alors elles ne couvrent pas les bras, dégagent le cou, et sont fendues latéralement pour ne pas embarrasser les jambes de l’homme d’armes à cheval. Elles paraissent

plastronnées par une épaisse doublure sur les épaules. Descendant au-dessous des genoux, au commencement du xiiie siècle, leur jupe se raccourcit vers 1250. A la fin du xiiie siècle, on les porte souvent longues, mais fendues en quatre parties[1]. Elles sont portées avec ou sans ceinture, et parfois même sans baudrier, l’épée étant attachée à l’arçon de la selle. Le manuscrit de la Vie et miracles de saint Louis[2] représente ce

  1. Voyez Armure, fig. 16, 17 et 22.
  2. Biblioth. nation., français (1300 environ). Ce manuscrit donne l’armement postérieur à saint Louis. Il n’est pas probable que ce prince ait porté le harnais de jambes complet.