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n’ajoutaient pas à la force défensive de l’armure de mailles, mais elles empêchaient le soleil d’échauffer ce tissu de fer, ou la pluie de le pénétrer trop facilement. Elles pouvaient, jusqu’à un certain point, présenter un obstacle flottant aux flèches ou carreaux.

Ces cottes des xiie et xiiie siècles sont faites habituellement d’une étoffe de soie assez forte (cendal) :

« Cuirie ot bonne, ferrée largement,
Cote à armer d’un cendel de Melant :
Plus est vermeille que rose qui respleut,
A .III. lyons batus d’or, richement[1] »

« Cote ot moult bonne, plus bêle ne verrez,
D’un drap tout Yude qui fu à or frezez,
A .I. lyon vermeil enclavinné[2]. »

A dater de la fin du xiiie siècle, on voit parfois ces cottes armoyées,

  1. Goydon, vers 6402 et suiv. (commencement du xiiie siècle).
  2. Ibid., vers 6488