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sance. Ce sont là des conséquences rigoureuses du principe de la voûte trouvée au XIIe siècle ; mais, quant au mode de structure, il ne varie pas, c’est-à-dire que les arcs remplissent toujours les fonctions de cintres permanents recevant des voûtains de remplissage entre leurs branches, voûtains qui ne deviennent jamais des panneaux, mais sont construits par petits claveaux dont les rangs courbés partent toujours de l’arc-doubleau, archivolte ou formeret, pour venir reposer à l’autre extrémité en biais, sur les arcs ogives.

Dans l’article Construction, il est dit comment, à l’aide de ce système de voûtes, on peut couvrir toutes les surfaces, si peu régulières qu’elles soient ; comment on peut, sans difficultés d’appareil, faire des voûtes biaises, rampantes, gauches, etc. Ce système français est donc essentiellement pratique ; il présentait, sur le système romain, un perfectionnement, et par conséquent il était plus raisonnable de chercher à le perfectionner encore que de l’abandonner pour recourir au mode romain. Mais l’engouement du XVIe siècle pour les arts italiens l’emporta chez nous sur les raisons qui militaient en faveur de notre système de voûtes françaises, dont il était facile de tirer des conséquences de