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[tombeau]
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la représentation de l’aristato, du poêle posé sur une carcasse et recouvrant la place où repose le mort.

Mais voici un exemple intéressant qui se présente et qui donne plus de valeur aux observations précédentes. La petite église de Saint-Dizier, en Alsace, renferme plusieurs tombeaux, et entre autres celui attribué à saint Dizier, évêque, dit la légende. Ce tombeau, qui d’ailleurs ne remonte pas au delà du milieu du XIIe siècle, n’est autre chose qu’une pierre creusée en forme de petite cellule, avec deux portes (fig. 16). La cellule, monolithe, est terminée à sa partie supérieure par deux pentes recouvertes de riches ornements. « Jusqu’en 1835 », dit M. Anatole de Barthélemy, auquel nous empruntons ce détail[1], « on faisait passer

  1. Annales archéol., t. XVIII ; p. 49.