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[tombeau]
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des colonnettes[1] ; sur les parois de ce lit est gravée l’inscription suivante[2]. Sur la face :

SCS SEVERINVS

Sur la face de droite :

SIGNIFICAT
HAC (sic) PETRA
SEPVLCRVM
SCTI SEVERINI

.

Sur celle de gauche :

QVANDO
MIGRAVIT
A SECVLO
...M...

Pour éviter la confusion dans cet article, nous poursuivrons l’examen des tombeaux en maintenant le classement que nous venons d’indiquer.

On peut considérer comme un des tombeaux les plus anciens parmi ceux accolés à des monuments religieux, le tombeau que l’on voit à Toulouse, entre les contre-forts des bâtiments des Chartreux. Ce monument du XIIe siècle, bien conservé, se compose d’un sarcophage placé dans une niche élevée au-dessus du sol, sur des colonnettes. Une arcature formant claire-voie défend le sarcophage. La figure 3 présente le

  1. Sur le sarcophage de saint Hilaire le Grand, de Poitiers, est représenté de même le corps du saint posé sur une sorte de lit de parade ; l’archange Michel est placé d’un côté, un second ange de l’autre ; puis viennent divers personnages, saints et assistants. Dans la crypte d’Aix-la-Chapelle, le corps de Charlemagne, embaumé, était placé dans une chaire, revêtu de ses habits, la couronne en tête, l’épée à son côté.
  2. Grâce aux soins de M. Durand, architecte à Bordeaux, qui a fait estamper cette inscription, il a été possible de la lire. — Voyez la Notice qu’a publiée M. Durand sur ce monument (Bordeaux, 1844).