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tation, ces petits monuments du XIIe siècle se ressentent de l’influence de l’abbé de Citeaux, qui avait rédigé les statuts de l’ordre. Cette simplicité se retrouve sur les dalles tumulaires que l’on rencontre encore dans ces édifices ; dépourvues d’inscriptions, elles ne montrent que la croix de l’ordre, une épée, un triangle ou quelques attributs, très-rarement des écussons armoyés[1]. Dans la chapelle de Laon, trois de ces tombes existent à l’entrée du sanctuaire ; elles sont ornées de la croix pattée en gravure.

Les templiers possédaient en Syrie et en Occident un grand nombre de châteaux et de forteresses[2]. Obligés de quitter la terre sainte après

  1. Une des tombes de la chapelle de la commanderie, près du hameau de Creac’h, présente une croix ancrée, accostée à gauche d’une épée, à droite d’un écusson à sept macles trois, trois, un, qui est Rohan ancien. (Hist. des chevaliers templiers, ouvr. déjà cité, p. 135.)
  2. Parmi les châteaux importants que les templiers avaient élevés en Syrie, nous citerons ceux de Tortose (Antarsous) de Safita, d’Areymeh, de Toron et d’Athlit. Ces châ-