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rieur. La figure 68 présente le plan de cette tour au niveau du rez-de-chaussée.


Pour atteindre le seuil A, il fallait disposer en dehors une échelle ou un plan incliné de bois. Cette première entrée est défendue par un mâchicoulis a, une herse b et des vantaux c. On pénètre alors sous la voûte percée d’un œil carré au centre ; puis il faut se détourner à droite, et l’on se trouve en face d’une seconde porte également défendue par un mâchicoulis d, une herse f, et des vantaux g. Cette seconde porte franchie, on est dans la cité[1]. Les courtines de l’enceinte sont en B et en C. Les deux portes h et i donnent dans un couloir qui communique à l’escalier à vis montant à la guérite l et aux étages supérieurs. Le premier étage (fig. 69) montre en o le mâchicoulis extérieur, qui est servi par-dessus la herse p, lorsque celle-ci est baissée ; le second mâchicoulis q et la seconde herse r, servie par le passage t. La salle du premier étage contient une cheminée k avec four, trois armoires s, et un puits v, qui possède aussi une ouverture sur les lices. Deux fenêtres f éclairent la pièce. L’escalier à vis monte, au-dessus de cette salle, sur un premier crénelage entourant une seconde salle voûtée en berceau, couronnée par une plate-forme propre à recevoir un engin à longue portée.

La figure 70 donne l’aspect de la tour du côté de la ville.

  1. Voyez le plan général de la cité. Cette porte est celle de Saint-Nazaire (Architecture Militaire, fig. 11, en D).