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teaux de la grande galerie à jour sont pris dans une assise égale à celle du chapiteau. De la place du parvis, cependant, ces tailloirs ne paraissent pas avoir plus du quart de la hauteur du chapiteau.

Dans les intérieurs, les profils horizontaux, afin de ne pas perdre de leur importance, et de ne point interrompre les lignes verticales qui dominent, n’ont qu’une faible saillie. Mais à l’extérieur, force était autant pour abriter les parements que pour obtenir de grands effets d’ombres de donner aux profils une saillie prononcée ; on observera dans ce cas qu’ils sont toujours amortis à leur partie supérieure par le glacis, plus ou moins incliné au-dessus de 45º, qui les relie aux nus supérieurs, en évitant ainsi l’effet toujours fâcheux des saillies horizontales qui masquent une portion des élévations et diminuent d’autant la hauteur des édifices.


Il est clair, par exemple, que si l’on décore une façade de profils tels que ceux indiqués en A (fig. 28), les rayons visuels étant suivant les lignes ab, les parties verticales cd sont entièrement perdues pour l’œil, qui ne peut les deviner ; le monument paraît s’abaisser d’autant. Mais si les profils sont tracés suivant le dessin B, les rayons visuels suivant et découvrant les glacis, ceux-ci ne masquent aucune portion des parements, qui conservent leur élévation réelle, et par conséquent leurs rapports de proportions.

Cela est élémentaire, et il semblerait qu’il fût inutile de le démontrer ; cependant on ne semble pas se préoccuper dans notre architecture