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étant pris sur un petit jardin intérieur. De la rue au jardin ou à la cour, on pénétrait par un vestibule assez spacieux et par une porte plein cintre, relativement large. La figure 83 donne l’élévation extérieure d’une de ces portes en A, et sa coupe en B. En C, nous avons tracé, au cinquième, les profils des deux archivoltes.


On observera que cette baie (qui d’ailleurs se répète plusieurs fois sur la façade des maisons du XIIe siècle, à Vézelay, avec quelques modifications dans les détails) ne rappelle en rien le style de l’architecture religieuse de l’abbaye. Cette porte a un caractère civil, se rapprochant plutôt de ces édifices romano-grecs de Syrie dont nous avons déjà parlé. À l’intérieur est une arrière-voussure D relevé, qui permet le développement des vantaux. Ces portes d’habitations du XIIe siècle sont parfois accompagnées latéralement d’une petite fenêtre carrée, sorte de guichet percé à hauteur d’homme à l’intérieur, et qui permettait de reconnaître les gens qui frappaient ; ou encore d’un jour au-dessus de l’archivolte, qui éclairait le vestibule[1]. On abandonne bientôt cependant les portes plein

  1. Voyez Maison, et l’ouvrage sur l’Architecture civile, de MM. Verdier et Cattois.