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Il existe une jolie porte établie dans ces conditions et s’ouvrant dans le mur de l’ancienne sacristie de la cathédrale de Clermont (Puy-de-Dôme)[1].


Cette porte date des dernières années du XIIIe siècle ; son arc donne une ogive surbaissée (fig. 81), dont les centres sont placés en a et b. Son profil, tracé en A au dixième, est décoré de deux cordons sculptés avec beaucoup de délicatesse dans de la lave de Volvic. L’embase des pieds-droits détaillée en B est très-heureusement composée. Cette porte est intérieure (il ne faut pas l’oublier) ; elle s’ouvre sur le bas côté du chœur, et elle affecte, en effet, des formes d’ensemble et de détails qui conviennent à cette place. On signale rarement en France ce genre d’arcs en ogive surbaissée. Cet exemple, toutefois, tend à démontrer combien les artistes de ce temps conservaient une indépendance complète dans l’emploi des formes qu’ils croyaient devoir adopter, combien peu ils se soumettaient à la routine.

  1. Cette sacristie est ménagée dans les chapelles carrées du chœur de cette église, côté septentrional (voy. Cathédrale, fig. 46).