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raissent des archers paraissant défendre l’édicule. Cette piscine est très-bien gravée dans les Annales archéologiques[1], d’après un dessin de M. Bœswilwald, et nous croyons n’avoir mieux à faire que de renvoyer nos lecteurs à cette reproduction et à la notice de M. Didron qui l’accompagne.


La piscine de Saint-Urbain n’est pas la seule qui soit couronnée par un crénelage ; nous citerons aussi celles des chapelles absidales de l’église de Semur en Auxois, qui, bien qu’antérieures de soixante ans à celle de Saint-Urbain, sont de même crénelées à leur sommet[2]. Les piscines deviennent rares au XVe siècle, probablement parce que l’usage de prendre les ablutions était généralement admis. Cependant nous en trouvons quelques exemples, mais les cuvettes doubles ne sont plus pratiquées. Dans l’une des chapelles latérales de l’église de Semur en Auxois il existe une jolie piscine du XVe siècle que nous donnons ici (fig. 7). La

  1. Tome VII, p. 36.
  2. L’une de ces piscines a été gravée dans les Annales archéologiques, t. IV, p. 87. Ces piscines sont à une seule cuvette. On voit aussi, dans la chapelle latérale de l’église de Saint-Thibaut (Côte-d’Or), une piscine du XIVe siècle, à cuvette unique, couronnée par un dais crénelé.