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lairement par le moyen de ses roues de diamètres différents. L’échafaud L en bascule était fait seulement pour un créneau et transporté successivement par la grue elle-même[1].


En examinant cette dernière figure avec attention, on voit 1o que l’ouverture des créneaux est mise en rapport avec les écartements des consoles, pour que les moises pendantes O puissent passer juste le long de leurs parois ; 2o que la fermeture en tiers-point de ces créneaux est faite pour permettre d’étançonner convenablement les deux solives en bascule posant sur la ventrière V ; 3o qu’au moyen des deux traverses RR, des jambettes inclinées S et des chandelles également inclinées J, les solives en bascule M ne pouvaient ni branler ni s’en aller au vide ; 4o que les talus de la grande corniche, dont on ne pouvait s’expliquer l’utilité, sont parfaitement motivés par l’inclinaison des chevrons qui venaient se reposer franchement sur leurs faces ; 5o que

  1. C’est là le procédé qui a été employé par nous lors de la restauration, sans qu’il y ait eu le moindre accident à déplorer. Trois ouvriers ont été tués pendant les reprises des lézardes, mais par suite d’une négligence dans la manœuvre. Ce malheur est arrivé, d’ailleurs, en dehors des ponts dont il est fait ici mention, et sur lesquels on a pu barder des pierres lourdes, des pièces de fer et de bois d’un poids considérable.