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[cuisine]
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On pouvait ainsi remplir les grandes bouilloires ou les chaudières qui probablement étaient suspendues au-dessus de l’un des trois foyers. Cette cuisine est éclairée par de hautes fenêtres F et par une petite fenêtre latérale G. En H s’élève le tuyau central destiné à enlever la buée. En K, une table de pierre recevait les viandes après leur cuisson.


C’était là que les officiers les prenaient pour les dresser sur les plats. La dalle de cette table était chauffée par-dessous, afin que ces viandes ne pussent se refroidir[1].

La fig. 21 donne la coupe de cette cuisine sur l’axe A′B′. Le tuyau central est porté sur une petite voûte à base carrée (voûte en arc de cloître) qui repose sur la grande voûte centrale, renforcée de quatre arêtiers diagonaux et de quatre nerfs dans les angles rentrants. Ces huit arcs aboutissent à un œil ajouré au milieu et autour de sa circonférence, ainsi que le fait voir le détail perspectif P. Suivant l’usage, un égout latéral R recevait les eaux jetées sur le pavé de la cuisine afin de le maintenir propre. Les foyers, comprenant tout l’espace donné par les collatéraux sur trois côtés, étaient une bonne disposition. Les manteaux,

  1. Voy. le tome VIII, p. 253, du Bulletin monum., pub. par M. de Caumont.