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Mais nous n’en sommes pas encore arrivés à cette époque de transition où le château n’est plus qu’un vain simulacre de défense militaire, et cache encore, par un reste des traditions antérieures, la maison de plaisance sous une apparence guerrière.

Revenons au Louvre, non plus au Louvre de Philippe-Auguste, mais au Louvre tel que l’avait laissé Charles V, c’est-à-dire à la forteresse qui se transforme en palais réunissant les recherches d’une habitation royale à la défense extérieure.

Voici (20) le plan du rez-de-chaussée du château du Louvre réparé et reconstruit en grande partie sous Charles V[1]. Philippe-Auguste avait bâti le château du Louvre en dehors de l’enceinte de Paris, pour défendre les bords de la Seine en aval contre des ennemis arrivant de la basse Seine, et aussi pour maintenir la ville sous son autorité, tout en conservant sa liberté d’action. C’était comme un fort détaché protégeant la ville et se défendant au besoin contre ses habitants. Notre plan, ou plutôt celui de M. le comte de Clarac, dressé sur les données les plus exactes que l’on

  1. Ce plan est réduit sur celui donné par M. le comte de Clarac dans son Musée de sculpture ant. et mod., 1826-1827.