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circulation (voy. Boutique). Ces auvents étaient d’ailleurs fort simples, composés de potences accrochées aux corbeaux dont nous venons de parler (1).

Beaucoup d’édifices publics avaient leurs portes munies d’auvents. Les entrées des hôpitaux, des maisons d’asiles, des couvents, étaient abritées par des auvents pour permettre aux pauvres d’attendre à couvert les secours qu’ils venaient réclamer. On rencontre très-peu de ces ouvrages de charpente conservés aujourd’hui ; leur fragilité, les saillies gênantes qu’ils formaient sur la voie publique, ont dû les faire supprimer. C’est surtout dans les manuscrits, les anciennes gravures, que l’on trouve des auvents figurés en grand nombre devant les portes des édifices publics ou privés. Nous en voyons un encore attenant à la porte principale de l’Hôtel-Dieu de Beaune, qui date du XVe siècle ; nous le donnons ici (2)[1]. Il y en avait un devant le portail de l’ancien Hôtel-Dieu de Paris, que l’on voit représenté dans d’anciennes gravures du parvis Notre-Dame. Ces auvents étaient couverts presque toujours en matières légères, telles que l’ardoise, les bardeaux, ou en plomb orné et doré. Il est à présumer que ceux des

  1. Voy. l’Architecture civile et domestique de MM. Verdier et Cattois, In-4o  ; chez Victor Didron.