Page:Viollet-le-Duc - Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, 1854-1868, tome 2.djvu/547

Cette page a été validée par deux contributeurs.
[cha]
— 544 —

Il n’est pas nécessaire, nous le pensons, de multiplier des exemples basés sur un principe aussi vrai. Avec les progrès de la renaissance du XVIe siècle disparaissent ces combinaisons ingénieuses et raisonnées toujours, belles quelquefois. Les ordres antiques modulés d’une façon beaucoup plus rigoureuse que les anciens ne l’avaient fait, prennent possession de l’architecture vers la fin du XVIe siècle, après de longues luttes entre le bon sens des constructeurs et les formules de quelques théoriciens qui avaient pour eux tous les gens qui se piquaient de bon goût.

Les chapiteaux du commencement de la renaissance nous donnent encore un grand nombre de charmantes compositions, dans lesquelles l’élément antique ne fait pas disparaître l’originalité native ; mais ces chapiteaux ne sont plus qu’une décoration ; leur fonction, comme support, est supprimée ; la plate-bande reparaît avec l’entablement, et le chapiteau, pendant le cours du XVIIe siècle, n’est plus qu’une copie abâtardie de la sculpture antique.


fin du tome second.



Paris. — Imprimé chez Bonaventure et Ducessois. 55, quai des Grands-Augustins.