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meus, Jacobus, Johannès, Andreas, Petrus ; sous le Christ, Apostolus ; puis en suivant, Paulus, Jacobus, Thomas, Filipus, Matheus, Judas (Jude). Dans le quatre-feuilles qui entoure le Christ, on lit cette inscription :Hic Deus est et homo quem presens signal imago ergo rogabit homo quem sculta figurat imago. Le corps de l’autel est composé d’une arcature feuillue soutenue par des colonnettes engagées, cylindriques et prismatiques alternées ; le tout est couvert de peintures ; les feuillages sont colorés en vert ainsi que les chapiteaux ; les colonnettes sont divisées par des compartiments très-fins simulant des mosaïques, assez semblables à celles qui couvrent les colonnettes des cloîtres de Saint-Jean de Latran et de Saint-Paul hors les murs à Rome ; les intervalles entre les colonnettes sont couverts de sujets légendaires, ainsi qu’il vient d’être dit. La table de l’autel était bordée sur ses rives d’une inscription, perdue, et couverte sur le plat d’une mosaïque à compartiments.

Nous donnons ici (15) le plan de cet autel, avec la châsse de saint Firmin placée derrière le dossier, sous une table portée sur des colonnes ; et (16) le côté de l’autel qui fait comprendre la disposition de cette châsse, des grilles dont elle était entourée et de la petite lampe qui brillait sur le corps saint. On voit combien, malgré la richesse des détails,