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Lorsqu’on parcourt la Sainte-Chapelle du Palais, on ne peut concevoir comment ce travail, surprenant par la multiplicité et la variété des détails, la pureté d’exécution, la richesse de l’ornementation et la beauté des matériaux, a pu être achevé pendant un laps de temps aussi court. De la base au faîte, elle est entièrement bâtie en pierre dure de choix, liais cliquart ; chaque assise est cramponnée par des agrafes en fer, coulées en plomb ; les tailles et la pose sont exécutées avec une précision rare ; la sculpture en est composée et ciselée avec un soin particulier. Sur aucun point on ne peut constater ces négligences, résultat ordinaire de la précipitation ; et cependant, telle qu’elle est aujourd’hui, la Sainte-Chapelle du Palais est privée d’une annexe importante qui, à elle seule, était un monument : nous voulons parler du trésor des chartes accolé à son flanc nord, bâti et terminé en même temps qu’elle.

Nous donnons (1) le plan de la chapelle basse du Palais[1]. Un porche

  1. Ce plan est à l’échelle de 0,0025 pour mètre, ainsi que tous les plans suivants.