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se rapprochent, comme construction, non du système adopté dans l’Île-de-France et le Soissonnais, mais de celui qui dérivait des coupoles des églises de l’Ouest (voy. Voûte).


Une porte, décorée de sculptures et de statues qui ont avec celles du portail royal de la cathédrale de Chartres la plus grande analogie, fut ouverte au milieu de la nef au sud (35). On ne se contenta pas de ces changements importants. Vers 1220, les anciennes absides furent démolies, et on construisit l’admirable chœur que nous voyons figuré dans ce plan. Mais alors le Maine venait d’être réuni au domaine royal. Le diocèse du Mans payait sa bienvenue en reconstruisant un chœur qui, à lui seul, couvre une surface de terrain plus grande que tout le reste de l’ancienne cathédrale.

Le chœur de la cathédrale du Mans, si ce n’était la profondeur inusitée des chapelles absidales, présenterait une disposition absolument pareille à celle de la cathédrale de Bourges. C’est-à-dire qu’il possède deux rangs de galeries ; le premier bas-côté, étant beaucoup plus élevé que le second, a permis de pratiquer des jours et un triforium dans le mur séparant ces deux bas-côtés au-dessus des archivoltes. Mais la construction, la disposi-