Page:Vincent - George Sand et l amour.djvu/158

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le moi qui est en pleine révolte ; et dans sa fureur, pendant la période la plus aiguë de ses tourments, elle semble, en effet, avoir considéré le mariage comme un des malheurs de la société : « J’ai beaucoup gagné en faisant reconnaître à Mme  Dudevant la nécessité du mariage, écrivait Balzac en 1838. Elle y croira ; j’en suis sûr, et je crois avoir fait du bien en le lui prouvant[1]. »

À la longue, les idées de G. Sand se modifièrent. Le bon sens reprit le dessus, et elle comprit, au point de vue social, la nécessité de la fidélité dans le mariage. Elle considéra alors sa situation comme exceptionnelle, « ayant été jetée par le sort, suivant son expression,

    mariage, nous ramenant presque aux théories des premiers romans. Il ne faut pas oublier que ces confidences sont un plaidoyer en sa faveur, et que son cas particulier fait l’objet constant de ses discussions.

  1. Lettres à l’Étrangère, I, 463.