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à quels désastres elle eût échappé sans l’intervention du vice, qui a tué toutes les énergies de père en fils, de mère en fille. »[1].

On ne peut donc se contredire d’une manière plus formelle.

En maudissant le mariage, G. Sand a d’abord envisagé son cas particulier[2].

Son sentiment est tout subjectif[3]. C’est

  1. Correspondance, IV, lettre à M. Amic, 10 novembre 1873.
  2. M. Nisard avait adressé à l’auteur de Lélia et de Jacques des reproches sérieux sur ses théories au sujet du mariage : « Il serait peut-être plus héroïque, avait-il dit, à qui n’a pas eu le bon lot, de ne pas scandaliser le monde avec son malheur en faisant d’un cas privé une question sociale. » (Lettres d’un voyageur. À M. Nisard, 140.) G. Sand avait refusé de donner les explications qui « pouvaient la concerner personnellement ». Ne connaissant que Jean-Jacques qui, jusqu’alors, avait fait en public sa confession, elle ne croyait pas devoir imiter son exemple.
  3. L’article de G. Sand, À propos de la femme dans la Société politique, où elle défend le mariage, date de 1848. On peut s’étonner que dans l’Histoire de ma vie, achevée en 1854, l’auteur ait dénigré le