tions, de soins délicats et obséquieux. Je fus touché jusqu’aux larmes. Celles-ci, pourtant se séchèrent bien vite lorsque je vis cette multitude de gens se presser, s’entasser de plus en plus sur moi, et que je sentis l’air me manquer à nouveau. Chacun me tendait la main pour me demander

une rémunération. Celui-ci prétendait avoir ramassé mon
chapeau, celui-là ma canne, cet autre mon cigare… enfin n’en
vint-il pas un me dire qu’il avait enlevé la peau de banane
et nettoyé la place où je m’étais si lamentablement aplati.
Au comble de la fatigue et de l’exaspération, énervé par ce
populo exotique dont je ne parvenais pas à me dégager et qui
me soufflait sous le nez, je vidai rapidement un de mes
goussets et lançant en l’air au-dessus de leurs têtes une