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Sylvie de Moliere

8plvie dé Moliere, 8 amoureux ou qui penfe l’eftre, qui en ait ufé de mefme quelquesfois. Jeloüay le Ciel du nouveau. fe- cours qu’il m’avoit_ envoyé fi à propos ; & je m’éloignay de Bor- deaux avec plus de fatisfaétion & moins de crainte que je n’y eftois venuë. La Marquife m’accabla de careffes & de louanges par lesche. mins, & j’en receus des marques d’une tendrefle fi’preffante, que ce fût àcette fois que je la regar- day comme fi elle eût efté ma ve- ritable mere. Pourtant je neluy fis pas plaifir de luy en donner le nom ; elle me-dit que fon cœur m’en avoïüoit, mais que fon vifage n’y pouvoit çonfentir ; & en effet, il confervoit depuis plus de2$.ans, une jeunefle qui rendoit cette

ualité incompatible avec luy : Ainf il falut fe retrancher au feul nom de fa fœur, dont. je témoi- gnay que j’eftois contente & enco- re. trop honorée. ; Enfin nous ar+

| rivâmes à Paris, — Nous