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La vie de Henriette

64 La vie de Henriette teindre de fon cofté, parce que le terrain ÿ eftoit plus relevé, nous defcendoit fur des chevaux. Ils nous donnerent en fuitte des cha- peaux avec de grands manteaux couvroicnt toutes nos jupes, & dans cét equipage nous fortifmes cavalierement de la Ville, qu’on ne fermoit pas depuis la venuë du Roy. _ :

Nous fifmes quelque chemin, fans qu’il me fad poiBble de re, connoiftre où l’on me menoit, & je roulois dans mon efprit mille je tanioft plaifantes, tantoft acheufes, en faifant reflexion aux. effets que cét enlevement poure roit produire. Birague que je con- noiflois pour un intrigant fort a- lerte, ne caufoit pas le moindre de mes chagrins, & je difois à Fouquet & à fa belle, qui s’é- toient mis malicieufement à men parler : Vous verrez qu’il fera tant de tours, qu’il découvrira où nous

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