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La vie de Henriette

&@ La vie de Hengiètte

ofition me furprit, il me fem-

loit qu’il y avoit quelque chofe à redire à cette conduite ; mais pourtant. lors que j’eus fait re- flexion fur l’eftat où je me voyois, qui pourroit durer : longtemps fi je n’acceptois cette occañon de me mettre en liberté ; je confens tis à me rendre au jardin avec elle fur la my-nuit, ce que nous fifmes aflez fubtilement, Nous ny eûmes pas attendu un.demy quart-d’heure, que nous oüifmes le fignal de Fouquet, lequel aprés que nous y eûmes répondu, com- mença à enjamber ke mur ; & à defcendre Le long d’une treille defpalliers, qui même n’eftoit pas trop bonne, & fit du bruit en fe rompant. La crainte me fafifloit, & je puis dire que j’en âvois dix fois plus que : la : Reli- gieufe, quoy que je coüruffe bien moins de rifque. Fouquet qui s’en apperceut me raflura, & pour

ména-