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Sylvie de Moliere

Sylvie dé Moliere. so de rire que de m’affliger, à voir les hautes efperances que j’avois concéuës de fa negociation, s’en ale ler en fumée ; & je luy répondis en riant qu’il fe mocquoit ; & que Le encore mieux lotir par- er pour luy-mefme, que pour le vieux mary qu’il m’offroit ; il fe prit à rire, comme moy ; trou- vant dans ma folie une efpece de … charme qui l’engagea davantage

m’aimer ; Et ainfi la chofeen dé- meura en ces termes, & la proi phetie n’eut aucun effet de ce co «  fté-là. \ + Ma Religieufe à qui je faifois éonfidence de tout ce qui pafloit, voyoit bien l’erreur où fes paroles m’avoient jettée, & n’avoit pas auf prétendu, quand elle avoit dit que PAmour me délivreroit, que ce dût eftre celuy de ce Prini ce. Mais comme prudente, elle. ne jugeoit pas à propos de me dé- couvrir rica de plus particulier,

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