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La vie de Henriette-

toûjours dans toute fa force quoy que par les artifices de fa mere, 1l eut luy-mefme receu aucune de mes nouvelles depuis trois ans) ve- hoit de vifiter toutes les Cours des Princes. Il eftoit entré de la Savoye dans la Suiffe ; il avoit penetré en Allemagne, il y avoit demeurè quel- ques mois à fa Cour Imperiale ; ilen eftoit revenu par **#il vous y avoit veu, Madame, & y avoit receu de : tous les Princes de voftre illuftre Maifon, mille marques de bonté; Enfin tout plein des efperances qu’on luy donnoit de temps en temps d’obtenir fa grace , il s’eftoit r’appro- ché de Paris par les Païs-bas,& pour eftre plus prés de fes amis qui entre- prenoient fon affaire à la Cour : Quel fut le premier objet qui Ÿ prefenta à fes yeux , commeil ne faifoit que defcendre de cheval? Sa Maîtrefle mariée ; 6 Dieu ! quel fpeétacle pour luy ! Frappé comme d'un coup de foudre à cette veuë , & aprés s’eftre fait dire les particularitez de fa dif-