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« Moi ? dit-elle. Et ses yeux se remplirent de larmes.
Elle était jeune et belle, et la vie a des charmes.
Puis elle répondit : « Ô si votre serment
« Dispose de mes jours, permettez seulement

« Qu’emmenant avec moi les vierges mes compagnes,
« J’aille, deux mois entiers, sur le haut des montagnes,
« Pour la dernière fois errante en liberté,
« Pleurer sur ma jeunesse et ma virginité !

« Car je n’aurai jamais de mes mains orgueilleuses
« Purifié mon fils sous les eaux merveilleuses ;
« Vous n’aurez pas béni sa venue, et mes pleurs
« Et mes chants n’auront pas endormi ses douleurs ;

« Et, le jour de ma mort, nulle vierge jalouse
« Ne viendra demander de qui je fus l’épouse,
« Quel guerrier prend pour moi le cilice et le deuil
« Et seul vous pleurerez autour de mon cercueil. »