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ÉLOA.

Il la vit prête à fuir vers les Cieux de lumière.
Comme un tigre éveillé bondit dans la poussière ;
Aussitôt en lui-même, et plus fort désormais,
Retrouvant cet esprit qui ne fléchit jamais,
Ce noir esprit du mal qu’irrite l’innocence,
Il rougit d’avoir pu douter de sa puissance,
Il rétablit la paix sur son front radieux,
Rallume tout-à-coup l’audace de ses yeux,
Et long-temps en silence il regarde et contemple
La victime du Ciel qu’il destine à son temple ;
Comme pour lui montrer qu’elle résiste en vain,
Et s’endurcir lui-même à ce regard divin.
Sans amour, sans remords, au fond d’un cœur de glace,
Des coups qu’il va porter il médite la place,
Et pareil au guerrier qui, tranquille à dessein,
Dans les défauts du fer cherche à frapper le sein,
Il compose ses traits sur les désirs de l’Ange ;
Son air, sa voix, son geste et son maintien, tout change.