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philosophe, dont la piété fut si douce, dont la charité fut si active, dont le génie fut pur comme son ame. L’artiste me pardonnera de l’abandonner ici pour le modèle. Le nom de Fénélon ne se présente jamais à mon esprit, sans porter à mon cœur les émotions les plus délicieuses.


Dans quel ravissement, sur ses traits vénérables,
S’arrêtent les regards de la postérité !
Que j’aime à contempler ces cœurs infatigables,
Dont rien ne lasse la bonté !
Portraits vivants de la divinité,
Leurs bienfaits sont inépuisables.
Toujours prêts à sécher les pleurs des misérables,
Ils sont l’espoir de la douleur,
Le modèle, l’appui, l’honneur de leurs semblables,
La providence du malheur.


Deux hommes de ce caractère reposent sur le tertre, en face du tombeau de Lecomte. Ils n’eurent sans doute ni le génie, ni la tendresse expansive de Fénélon. Je ne compare point ce qui est incomparable ; mais ils firent relater le même zèle pour l’humanité, le