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Lefebure, qui comparut ensuite, sans avoir pu communiquer avec Berthelet, confirma la déclaration de ce dernier, en ce qui concernait Leblanc. « Si je n’ai pas dit, ajouta-t-il, que c’est lui qui a fourni à Berthelet l’argent pour acheter la pince, c’est que Peyois m’avait engagé à dire que c’était lui Peyois qui l’avait achetée. Peyois étant compromis dans ce vol, n’avait pas voulu charger Leblanc qui lui faisait du bien et qui pouvait lui en faire davantage par la suite. »

Un sieur Egly, chef des employés de la Conciergerie, et les nommés Lecomte et Vermont, détenus dans cette maison, ayant été entendus par M. Fleuriais, rapportèrent plusieurs conversations dans lesquelles Berthelet, Lefebure et Peyois étaient convenus devant eux qu’ils m’avaient inculpé à tort. Dans leur témoignage, tous les condamnés s’accordaient à dire que je les avais constamment détournés de faire le mal. Vermont raconta, en outre, qu’un jour les ayant blâmés de ce qu’ils m’avaient compromis sans motif, ils lui répondirent : « Bah ! nous nous f… bien de cela, nous aurions compromis le Père éternel, pour nous sauver ; mais ça a mal réussi. »